publicité
Facebook Facebook Facebook Partager

Risques

Publié le 05 sep 2023Lecture 3 min

Risques à long terme des thérapies ciblées - De nouvelles données plutôt rassurantes sur la survenue de cancer et les risques cardiovasculaires

Sylvie LE GAC, Courbevoie

Les inhibiteurs de Janus kinase (JAKi) et les biothérapies sont la pierre angulaire du traitement moderne de la polyarthrite rhumatoïde (PR). Mais il y a eu des inquiétudes concernant les effets secondaires à long terme. De nouvelles données provenant d'une base de données nationale sur les soins de santé offrent des résultats rassurants pour l'ensemble des cancers et des maladies cardiovasculaires (MCV).

Les patients atteints de maladies rhumatismales inflammatoires présentent un risque accru de MCV par rapport à la population générale(1). Fort de cet état de fait, l'EULAR a publié des recommandations pour la gestion du risque cardiovasculaire chez les patients atteints d'une série de maladies rhumatismales et musculo-squelettiques, y compris la PR(2,3). Ahn et coll. présentent des données sur les risques de cancer et de maladies cardiovasculaires chez les personnes atteintes de PR séropositive (SPRA) qui ont été traitées avec des produits biologiques ou JAKi. Des informations ont été collectées pour plus de 100 000 personnes ayant eu un épisode de rhumatisme articulaire inflammatoire d'apparition récente enregistré entre 2010 et 2020 dans la base de données nationale des soins de santé de la République de Corée du Sud. Les auteurs de ce travail ont ensuite recensé les événements globaux, et plus spécifiquement les cancers et la survenue de maladies cardiovasculaires, y compris thrombose veineuse profonde, embolie pulmonaire et événements cardiovasculaires composites. Les résultats ont montré que, par rapport aux personnes n'ayant reçu que des antirhumatismaux de synthèse classiques (DMARD), le rapport des taux d'incidence de l'ensemble des cancers et des maladies cardiovasculaires chez les personnes ayant reçu des JAKi ou des produits biologiques était de 0,88 et 0,91, respectivement. Sous JAKi, il n'a pas été observé un risque plus élevé de MCV ou de cancer par rapport aux autres médicaments biologiques ou aux DMARD standards. Ce risque était relativement plus faible que chez les patients traités uniquement par DMARD classiques, ce qui souligne la nécessité d'un contrôle optimal de l'activité de la maladie afin d'atténuer les risques. Cependant, les auteurs notent que les cancers du poumon, du foie, de la prostate et de la peau étaient plus fréquents chez les personnes utilisant des JAKi/biologiques — une constatation qui nécessite des recherches plus approfondies. « Dans l'ensemble, ces travaux sont rassurants en ce qui concerne les cancers et les maladies cardiovasculaires, mais il est nécessaire de continuer à collecter des données afin de soutenir la gestion des risques dans la pratique clinique », a déclaré l'auteur principal, Sung Soo Ahn. Figure 1. Comparaison de l'incidence cumulée des cancers selon le traitement des patients. © EULAR 2023   Le risque global de cancers était similaire chez les patients à qui (a) on avait prescrit JAKi/biologiques et csDMARD, ainsi que chez (b) ceux qui utilisaient JAKi et TNFi comme traitement de première intention. De plus, il n'y avait aucune différence dans l'incidence des cancers entre (c) ceux qui ont été traités uniquement avec JAKi et TNFi pendant le suivi et entre (d) les utilisateurs de JAKi, de produits biologiques et de csDMARD.

Attention, pour des raisons réglementaires ce site est réservé aux professionnels de santé.

pour voir la suite, inscrivez-vous gratuitement.

Si vous êtes déjà inscrit,
connectez vous :

Si vous n'êtes pas encore inscrit au site,
inscrivez-vous gratuitement :

Version PDF

Articles sur le même thème